Marinette MOULIN
portrait de Marinette Moulin
Habitante d'un petit village de Savoie situé entre Chambéry et Albertville nommé Coise. Né en 1925, sa famille est déjà plongée dans la résistance depuis la première Guerre Mondiale. Durant les années 1930-1940, Pierre Cot fut maire de Coise, ministre du Front Populaire et juriste internationale, et Jean Moulin fut sous-préfet d'Albertville. Marinnette Moulin a connu ces deux hommes durant le cours de sa vie.
A ce moment là, elle fut un rôle très important entre sa maison et les maquis. C'est grâce à ta elle que les maquisards fut nourris, blanchis. Elle fut l'agent de liaison entre sa maison et les maquis où elle devait apporter des documents écrits, jusqu'au jour où elle tomba sur un chef des F.T.P (franc tireur partisans) appelé Alexandre Neplaz. Ce fut un grand événement entre les deux personnes. Marinette Moulin faisait partie des F.T.P mais aussi de l'A.S.
En 1936, le Front Populaire arriva en France et le maréchal Pétain monta au pouvoir avec la milice. L'époque était très difficile car il fallait tout donner aux ennemis Allemands. Malheureusement, durant cette période, si un individu n'avaient pas de carte de ravitaillement, il n'avait pas de carte d'identité, mais aussi pas de distribution des vêtements et cela paraît ridicule mais il n'avait pas le droit non plus à la distribution de roue de vélo. Le vélo était le seul moyen de transport à la campagne, à la montagne. C'était le seul transport entre les villages et les maquisards.
Après quelques mois, M. Neplaz recommande à Marinnette de signer le code d'honneur. C'était un code entre les F.T.P qui consister à garder le silence pour ne pas dénoncer les autres membres du groupe, même sous la torture. Sans la permission de ses propres parents, Marinnette signa le code, tout comme son frère quelques jours auparavant. Elle s'était engagée. Plus la guerre continuait, plus les maquis grandissaient. Pour nourrir, blanchir ou encore soigner les maquisards, les difficultées étaient nombreuses surtout pour les opérations, les blessés. A cette époque, et à son âge, elle devait travaillait la terre avec ses parents et en plus aider les maquisards. Malheureusement, il y avait des traitres dans chaque village du département. Il ne fallait avoir confiance en personne à part à soi-même. Il fallait faire très attention à ne pas être découvert lorsque l'on écoutait la radio et plus précisement celle de Londres.
Le 17 décembre 1943, les résistants obtiennent un parachutage sur Coise et Chamoux. C'était la 9210 F.T.P. Lors de ce parachutage, il y avait des armes et des pansements pour les nombreux blessés dans les maquis. Un peu plus tard, la politique du moment déchu Pierre Cot de sa nationalité française et Jean Moulin du ministère. Malgré cette politique qui faisait tout pour démoraliser le peuple, les villageois devaient se comprendre et s'écouter entre eux. Pétain veut la guerre et donc impose un système. Il oblige à tous de chanter Maréchal nous voilà et supprime la Marseillaise. Pétain est un traître aux yeux de tous accompagné de sa terrible milice, il impose au peuple français, une vie difficile.
Durant cette effroyable guerre, la croyance était un moyen de se faufiler pour les armes. Les prêtres cachaient beaucoup d'armes pendant cette période, ils avaient un moral à bloc car il ne fallait absolument pas se faire voir ou dénoncer car c'était la mort absolue. Malgré l'âge des résistants, jeunes ou vieux, ils travaillaient tous ensemble pour la même cause et même leurs proches les aidés aussi. Mais dans cette croyance, il ya avait malheureusement des traîtres, des curés anti-résistants, qui n'était pas du tout courageux, c'étaient des lâches, comme le curé Bolardai.Lors de ces actions en résistance, Marinnette attaquait des pylônes pour empêcher le ravitaillement des troupes ennemis, mais aussi l'attaque des usines.
Après plusieurs semaines, un dénommé CATELLA monte au maquis où il est surveillé par les maquisards car il paraît louche aux yeux des autres. Mais malgré sa surveillance continue, il dénonça tout les maquisards et les personnes qu'il connaissait. Ils furent tous tués lorsque la milice monta au refuge. Puis, la milice descendit à Coise pour arrêter le frère de Marinnette qui avait été dénoncer mais il s'échappa. C'est Marinnette qui leur ouvrit, elle fut torturé et l'ont mise ànue mais elle a gardé le silence. Ils ont obligé leur parents à sortir en les frappant et ensuite ont tout cassé à l'intérieur de la maison de brûler celle-ci avec des feuilles de maïs sèches qu'ils avaient pris dans le grenier de la maison. ils ont ensuite fait échapper les animaux pour que M. et Mme Moulin n'est plus rien du tout. Ils ont humilié leur fille, l'ont menotté et l'ont embarqué dans une camionnette toujours nue. Amené à la Gestapo à Chambéry pour la faire parler, ils n'y arrivent pas. Elle est malheureusement toujours battue et nue jusqu'au moment où elle rencontre M. JULLIARD qui a été déporté et qui travaillait dans l'A.S (armée secrète) qui l'a aidé en lui donnant ces propres habits. Il y avait une distinction entre les hommes et les femmes à l'intérieur de ce système mais tout le monde s'encourager et étaient solidaires entre eux. Les miliciens haut-savoyards étaient horribles avec les personnes arrêtées, ils n'avaient aucune pitié, aucune émotions.
Après plusieurs jours passés à la Gestapo, un syndicat de droite vient voir Marinnette pour lui demander gentillement de parler sinon les Allemands allaient l'envoyer dans un autre monde. Il lui suppliait de parler pour ne pas qu'elle souffre mais elle ne dis rien du tout. Les résistants arrêtés qui n'avaient pas parlé et dont Mme Moulin faisait partie, ont été embarqué jusqu'à Paris où là ils furent selectionné. les hommes furent envoyé à Campaigne et le femmes à Fort de Romainville et les cheminots à Saint François. Arrivé à Paris, les Allemands fusillèrent déjà 7 personnes pour donner le "ton ".
Marinnette Moulin monta dans un train venu de Rennes avec des femmes communistes qui se dirigeait en direction de Ravensbrûck. Le wagon dans lequel elle était monté, contenait une centaine de femmes. Toutes ces femmes étaient entassées dans ce wagon pendant 4jours et 4 nuits avec une seule échappé d'air pour respirer. Certaines femmes perdaient la raison et d'autres mouraient de faim ou de fatigue c'est pour cela qu'elles s'entraidaient entre elles. C'est dans ce wagon que Marinnette fit la connaissance de Charlotte AINARDI qui était âgée à peine de 17 ans et qui habitait Ugine, un village à côté de Coise.
Arrivé au camp de Ravensbrûck, les femmes devaient sauté du train et ne pas montrer qu'elles étaient fatigué même sous les coups continue des Allemands. Malgré touts ces tortures, elles ne devaient absolument pas avouer, ne rien dire à personne. A l'intérieur du camp, lors de l'appel où elles étaient plus de mille, elle fit encore la connaissance d'une autre personne, Genevieve DE GAULLE qui était une nièce du général et qui soutenait Mme Moulin.
Dès son entrée au camp, on lui obligea de porter des vêtements approprié au camp avec un triangle rouge et on l'envoya dans les blocs. Ceux-ci étaient long, tous de la même forme, de la même couleur, celle de la terreur. Ces blocs regroupaient toutes les nationalités, tous les pays du monde entier. Pour surveiller ces blocs, les Allemands avaient installés des miradors qui voyaient tout. Malgré les heures de travail imposé par les Allemands, Marinette Moulin gardait la tête froide pour penser à un autre monde, pour ne pas sombrer dans le cercle nazis. Après plusieurs mois, elle est envoyé en Tchéquoslovaquie par ces trains monstrueux. Mais arrivé au camp de travail, elle tomba malade est fût envoyé à l'infirmerie où une Bulgare l'aida. Pendant une semaine, elle passa entre les mains des griffes des Allemands. Par là suite, elle devait travailler de nuit. Elle fût mutait au côté des françaises et essayant de mettre au point un sabotage. Elle s'occupait d'amener le journal de la Résistance qui était extrêmement petit et qui devait le faire passer à toutes les filles. Toutes ces filles résistaient mais le 14 juillet où elles se sont arrêtées de travailler pour chanter la Marseillaise sans manger, ni dormir. Elles ne voulaient pas se laissaient faire. Marinette devait travailler même sous les températures glaciales d'hiver où il faisait environ -30 degrès. Malgré ces conditions, toutes les femmes s'entraidaient pour ne pas mourir.
Mais un jour, des partisans tchéques, dont ROUDIN que Marinette connaissait, sont venus libéré le camp et ont rassemblés tous les Allemands dans un cimetière afin de les encercler. Ce fût un sentiments d'émotions énormes, mais il n y avait plus de nourriture pour ces femmes donc elles devaient ce nourrir de plantes.
Grâce au peuple Tchèques, Marinette se retrouva vite dans la région de l'Alsace, où elle prît une camionnette pour rentrer chez elle. Avant de partir, elle écrit une lettre à ses chers parents qui lui manquent depuis tous ce temps. Arrivée à Lyon, elle prit un train pour Chambéry, où tous les membres des F.T.P et de l'A.S l'attendaient. Elle fût sous le choc lorsqu'elle revit ses parents pour la première fois depuis le sinistre désastre causé par les Allemands. Après toute cette mauvaise mais véritable histoire, elle n'avait q'une seule idée en tête, revivre et se battre.
Interview oral de Marinette Moulin effectué le samedi 11 mars, à Albertville sur ses actions dans la résistance.